Prisonnier
Je n'avais jamais imaginé
Même dans mes pires cauchemars
Etre assis dans ces quelques metres carrés
A sombrer malgré moi dans le désespoir
J'envie ceux qui sont à l'extérieur
Qui ont une vie meilleure
J'aurais préféré être un SDF
Car ici les plaisirs sont brefs
Je souris très peu, j'avoue
Trop peu de choses que je savoure
Les plats sont froids, souvent les mêmes
Les prisonniers ont tous les mêmes symptômes
Ici, on ne récolte que ce qu'on sème
C'est triste car nos rêves sont des fantômes
Chaque nuit, mes espoirs s'envolent
Quand la lumière s'éteint
Je n'ai qu'une envie folle
C'est de sortir dès le lendemain
Je ne pleurerais pas par simple fierté
Par pur machisme, par esprit de virilité
Mes occupations se limitent à de la lecture
Je tente de me mettre à l'écriture
Pour extérioriser mes idées sombres
Dans mon entourage, c'est l'hécatombe
Mes proches m'oublient car trompés
Certains se disent trop pris
Je ne cherche pas la pitié
J'aurais voulu juste être compris
Je purgerais ma peine dans le silence
Et je n'oublierais personne à la sortie
Passer par ici a une lourde incidence
C'est pire que de tomber dans les orties
Les marches dans la cour sont si importantes
Ainsi je me dégourdis les jambes
En soi, il n'y a rien qui m'enchante
Tous les visages se ressemblent
On est loin des films, des séries
Au moindre truc, tes poils s'hérissent
Le pénitentier aggrave un peu plus nos situations
Je croise des récidivistes punis à la réclusion
Je t'assure qu'ici il n'y a pas que des caricatures
Je sens bien que la société a causé cette fracture
Je ne serais jamais plus le même
Aux yeux de tout ce qui m'aiment
C'est une expérience douleureuse
Si j'avais su que la prison était si chaleureuse
J'aurais certainement plus réfléchi
Une entrée ici te plonge dans l'oubli
Ta présence est anonyme
Derrière ces murs, rien ne se dessine
Les jours paraissent si long
Les journées se ressemblent toutes
Un jour je reverrais ma petite tête blonde
Mais je dirais que j'ai tout de même des doutes...
Même dans mes pires cauchemars
Etre assis dans ces quelques metres carrés
A sombrer malgré moi dans le désespoir
J'envie ceux qui sont à l'extérieur
Qui ont une vie meilleure
J'aurais préféré être un SDF
Car ici les plaisirs sont brefs
Je souris très peu, j'avoue
Trop peu de choses que je savoure
Les plats sont froids, souvent les mêmes
Les prisonniers ont tous les mêmes symptômes
Ici, on ne récolte que ce qu'on sème
C'est triste car nos rêves sont des fantômes
Chaque nuit, mes espoirs s'envolent
Quand la lumière s'éteint
Je n'ai qu'une envie folle
C'est de sortir dès le lendemain
Je ne pleurerais pas par simple fierté
Par pur machisme, par esprit de virilité
Mes occupations se limitent à de la lecture
Je tente de me mettre à l'écriture
Pour extérioriser mes idées sombres
Dans mon entourage, c'est l'hécatombe
Mes proches m'oublient car trompés
Certains se disent trop pris
Je ne cherche pas la pitié
J'aurais voulu juste être compris
Je purgerais ma peine dans le silence
Et je n'oublierais personne à la sortie
Passer par ici a une lourde incidence
C'est pire que de tomber dans les orties
Les marches dans la cour sont si importantes
Ainsi je me dégourdis les jambes
En soi, il n'y a rien qui m'enchante
Tous les visages se ressemblent
On est loin des films, des séries
Au moindre truc, tes poils s'hérissent
Le pénitentier aggrave un peu plus nos situations
Je croise des récidivistes punis à la réclusion
Je t'assure qu'ici il n'y a pas que des caricatures
Je sens bien que la société a causé cette fracture
Je ne serais jamais plus le même
Aux yeux de tout ce qui m'aiment
C'est une expérience douleureuse
Si j'avais su que la prison était si chaleureuse
J'aurais certainement plus réfléchi
Une entrée ici te plonge dans l'oubli
Ta présence est anonyme
Derrière ces murs, rien ne se dessine
Les jours paraissent si long
Les journées se ressemblent toutes
Un jour je reverrais ma petite tête blonde
Mais je dirais que j'ai tout de même des doutes...