Le rideau se ferme

Assis sur ma chaise longue
Plongé dans une réflexion profonde
J'aperçois la grande Tour
Les enfants jouent tout autour
Dans mon poste, quelques légendes
Musiques que je fredonne
Les jours se ressemblent
Personne ne s'en étonne
Mon cœur peu à peu se serre
Les images s'enchainent
Pensées entre Ciel et Terre
Je me rends à la fontaine
J'y vois des reflets que je connais
Une longue liste à citer
Celui de Chérif, Aicha, Hedi
Abelaye, je me sens tout petit…


J'aimerais vous prendre dans mes bras
Crier ce manque sur tous les toits
On me dit chanceux d'être encore là
Je me demande ce qu'on entend par là
Baladé entre la tristesse et les échecs
La Mondialisation et le Libéralisme
Victimes de nos qualités intrinsèques
Vaincre pour soi par pur égoïsme
Je m'arrête un instant pour penser à vous
A mes terres si chères que j'aimerais revoir
J'ai beaucoup de mal, je l'avoue
A repenser à nos histoires
Mes jours sont en train de se passer
Les vôtres appartiennent au Passé…


Je ne fais pas rêve de plénitude
Je veux juste retrouver mes lieux
Vivre comme j'en ai pris l'habitude
A l'abri, à l'écoute des chants religieux
Proche de ma Foi enfin
Je sens que cette fois c'est la Fin
J'entends l'Appel à la Prière
Mes yeux restent rivés vers l'horizon
M'interrogeant sur ma future disparition
J'apprécie la douceur de l'atmosphère
Allongé sur la Droite sur mon divan
Le visage orienté vers La Mecque
Je crois distinguer les anges
Je me sens apaisé, commencent les salamecs…