Soirée sous escorte...

Publié le par zagzag

Qui doit parler de mes tristesses?
De mes minces allégresses?
J'ai la tête chargée de souvenirs
Mes potes qui sont partis sans revenir
Mes profs qui m'ont guidé malgré moi
Mes soirées solitaires sur les toits
A contempler le monde d'en haut
Un coeur prêt à exploser en sanglot
Les nuisances sont si nombreuses
J'observe ces fillettes malheureuses
Innocentes victimes pourtant si fières
Destinée sombre sans mystère
Miroir des deux hémisphères
Les miss perdent leurs valeurs
Dans les caves et la douleur
Guerre fratricide des traditions
A l'orée du 20ème siècle
Je suis partagé dans mes émotions
Quand je les regarde, espiègles
Je dois paraitre lâche
Après avoir joué à cache cache
Aujourd'hui j'en parle ainsi
Pourtant elles n'ont pas changé
Elles aiment quand je les saisis
Par ce sentiment que vient mélanger
Amitié, amour et respect
Car elles n'ont rien demandé
Seulement acceptées sans broncher
Je ne suis qu'un Homme anodin
Et à certains égards c'est heureux
Les familles ont des souhaits malsains
Dieu ne donne que ce qu'il veut
L'embryon n'a rien choisi
Pourtant tout le monde imagine
Les pères envisagent tant de défis
Alors que le ventre se dessine
D'entrée je me désiste
Je ne me vois pas être père
Ni rencontrer une perle
Un jour former une paire
Peut être que je désespère
Sans doute user par mes pertes
Mes illusions transformées en merdes
Naguère, tout paraissait si facile
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'être un reptile
Séduire une femme relève de l'historique
Car l'amener chez toi n'a rien de symbolique
Tout le monde le sait sans doute
Les poètes n'ont plus leur place
Avant, j'aimais cette qualité d'écoute
Quand je les vois, je me dégoute
Je voudrais retomber sur une note positive
Mais mes règles semblent être coercitives
Je nage dans le noir et je récidive
Surement parce que ma vie est une intrigue
Un cauchemar ambulant que je brigue
Je distille accessoirement des regards
Inconsciemment je délivre des jugements
J'aimais joué au foot dans ces hangars
Les mômes en ont fait un lieu de divertissement
Ils viennent fumer pour oublier
A leur age, j'écrivais le fruit de ma réflexion
J'aurais beau les supplier
Je ne vois pas ce qui changerait leur vision
Je n'ai plus la force à l'heure actuelle
De parler à ces jeunes de manière individuelle
Donc pour se faire, j'édite des textes libres
Sensé guider voire redonner l'équilibre
Je n'avais aucun but quand je les ai entamé
Je n'en sais pas plus désormais
J'en dirais plus une autre fois
En attendant de savoir ce que je pourrais entrevoir...



Publié dans Morale

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