Triste adolescence

Publié le par zagzag

La vie est hard et animée
On est serré comme des animaux
On rêve de villas, oiseaux et anémones
Femme parfaite avec ici et là des mômes
De mon rap ne resteront que ces démos
Et de mes textes surement mes démons
J'ai tiré un trait sur ces moments trop déments
Où je n'avais de cesse de crier "aidez moi"
La chute comme al pacino, t'as vu la scène
Recherché pour des embrouilles par l'équipe à lahcène
Triste fin ce soir un mort à la Seine
J'ai jamais eu l'ambition d'être voyou
Mais il est dur d'être sage! Ben voyons!
Une school qui te lâche après la sortie du noyeau
Pas étonnant de voir tant de jeunes noyés
Dans les drogues, se piquer buis brailler
Toute la nuit car les sdf sont en haillons
Tels sont les plus faibles maillons
D'une chaine qui écarte encore plus les étrangers "des paillots"
C'est la bourse ou la vie
La course ou la fuite
Parfois aux trousses d'une même fille
J'ai les yeux qui vacillent
Car toutes les choses qui me fascinent
Appartiennent à de gros vieux fascistes
Je ne sais de quoi mon avenir est fait
J'ai des regrets quand je pense à tous mes méfaits
Je pose une bombe en 1'10 relation de cause à effet!




T'as senti le 1-3 dans la place non?
Noailles, belsunce et le roucas blanc
Les trottoirs abondent de teinture blonde
La rue "St fé" voit affluer tant de pures bombes
Sur la canebière les clandés vendent des "blondes"
Tandis qu'à Endoume on se canarde avec du plomb
Il faut avoir envie de vivre dans les taudis
Dont on dit qu'ils sont sales et maudits
Les dictons sont nombreux dit-on
Pour les petits dont l'avenir sera bidon
Et si ton chemin se croise avec celui des voleurs
Dis toi que ta place n'est pas plus sûre que la leur
Tarpins de jeunes vivant sans valeurs
Rêvant de R1, VR6 à 200 à l'heure
Il n'y a que les mères qui vivent le malheur
Quand l'heure de leurs enfants sonnent
Que leurs corps perdent leur chaleur
Cours belsunce dégaine de non-chalant
On cherche du boulot, on dit inchallah
On rêvasse au milieu du Centre bourse
A la conquête d'une princesse à nous
Qui sans cesse brise les tabous
A force de vivre ainsi, des mecs sont à bout
Et font les 400 coups
Pour mettre de belles perles à leurs cous
Matérialiste, fashion et alors quoi?
Obligé de s'adapter mais dis moi pourquoi
Les riches ne partagent pas?
Les filles ne s'attachent pas?
Et pourquoi les petits ne cravanchent pas?
Dans cette jungle trop de petits lions
Qui veulent devenir plus fort que Léon
Ambiance tony, hip hop machin truc
Les notres s'égarent de leur vrais buts...




Assis au fond de la classe tu t'exaspères
Etre règlo aujourd'hui tu sais que ça se perd
J'espère m'en sortir pour un avenir plus prospère
Tant de fois on milite en bas des blocs
Pour tous les gars des blocs
Et tous ceux qui débloquent
Trop d'amertume quand je prends la plume
Des cours de récré aux caves pleine de brume
On court trop après la tune avec ma team
On veut tout juste finir disque de platine
Et dans la foulée libérer la palestine
Dans mon quartier on n'a pas d'estime
Pour ceux qui nous jugent un peu trop festif
Textes acides au sein d'un staff massif
La clé du bonheur, si tu l'as vas y
Entrevois enfin le bout du tunnel gros
Scotches les grandes gueules avec du Velcro
Mets tois au LEVEL PRO
Car ces instants sont rares dans une vie
Repenses à ces soirées "rage et envie"...




On offre beaucoup de solutions thérapeutiques
Mais au fond on sait que la terre est un peu petite
Trop étroite quand en son sein naissent des violences
Trop étroite quand les miens connaissent la souffrance
Abolition de l'esclavage, Auschwitz est un cauchemar
Aujourd’hui les terroristes nous plongent dans le traquenard
Les flics sévissent à coup de matraques, marre
De ces bavures et de ces abus de pouvoir
Je voudrais comme chacun librement me mouvoir
Mais il n'y a plus que la religion qui sème un peu d'espoir
Et je ne parle pas ici d'assouvir ses besoins
Rage de vaincre, quitte à tuer par ses propres soins
La vision de la justice reste personnelle en tout point
On se forme en gang et on t'achève à coup de poings
Je vois trop de délinquants prématurés
Et encore plus de voyous prêts à tuer
Les racines de nos problèmes sont dans nos gènes
On est trop serrés et on est tous des hexogènes
Car nous stimulons trop nos zones endogènes
Mais que ferions nous sans nos chaînes?
Pire que ce monde, on ferait payer l'oxygène
Tout comme aux States on a pu parqué les indigènes
Ces pensées me sont indigestes
Et de ma plume je conteste
Mais qu'est-ce que le verbe face à ces drames?
Une illusion comme un Roi Muslim à Passadena!

Publié dans Freestyle

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article